L'internement administratif sous Vichy

La transformation des CTE en GTE

Les Compagnies de Travailleurs Etrangers, créées sous la IIIème République, ont existé jusqu'à leur transformation en Groupements de Travailleurs Etrangers par le Gouvernement de Vichy. De nombreuses compagnies avaient toutefois été dispersées dans la débâcle de mai-juin 1940.

C'est la loi du 27 septembre 1940 relative aux étrangers en surnombre dans l'économie nationale qui transforme les CTE en Groupements de Travailleurs Etrangers. Cette loi oblige tout étranger masculin de 18 à 45 ans sur le sol français à être enrôlé dans un groupement d'étrangers.

     
 
Enveloppe recommandée envoyée le 19 août 1941 par un travailleur du 302e GTE qui était alors cantonné à la caserne Guibert à Montauban, et ce durant la désaffection partielle du camp de Judes (Septfonds) du 28 mai 1941 à l'été 1942. Le 302e GTE était une groupe dit "palestinien", c'est à dire composé uniquement de juifs. L'expéditeur de cette lettre a été déporté le 6 mars 1943 via Drancy vers le camp de Majdanek où il est mort.


     
 
Enveloppe envoyée le 25 novembre 1941 par un travailleur du 313e GTE à Saint-Sauveur près de Bellac en Haute-Vienne, à destination de la Suisse.


     
 
Enveloppe envoyée le 28 novembre 1941 de Barcelonne (Espagne) à un travailleur espagnol du 651e GTE à Ussac en Corrèze.


Les camps et lieux d'internement

La pratique de l'internement administratif était courante sous la IIIème République depuis la déclaration de la guerre, essentiellement par crainte d'agissements de ressortissants allemands et de communistes.

Sous le régime de Vichy, une dimension raciale s'ajoute à celles en vigueur: il s'agit alors d'exclure de la société les juifs et les opposants politiques. Les lois anti-juives sont votées, notamment la loi relative aux ressortissants étrangers de race juive du 4 octobre 1940 qui permet l'internement administratif des juifs étrangers présents sur le sol français.

Si les juifs étrangers sont les seuls concernés par cette mesure d'internement, le régime de Vichy s'efforce de retirer la nationalité française à de nombreux juifs. Ainsi la loi du 22 juillet 1940 autorisant la réexamination des naturalisation prononcées depuis 1927 a eu pour effet de retirer la nationalité française à plus de 15 000 personnes dont 6 000 juifs qui, devenant apatrides, sont internés. De même l'abolition le 7 octobre 1940 du décret Crémieux retire à 100 000 juifs d'Algérie la citoyenneté française.

Les camps d'internement français en 1939-1944 Etude philatélique et historique réalisée par Michel ANNET

De nombreuses études sont téléchargeables sur le site de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre. On retiendra notamment:

  • Un exemple d'exclusion : l'internement des nomades dans l'actuelle région des pays de Loire 1939-1946.
  • Les camps d'internement de la Vienne.
  • Le camp de Royallieu durant la Seconde Guerre mondiale.
  • Les structures d'internement et de travail encadré : Un archipel coercitif en "Petite Russie" (l'internement en Limousin).
  • Itinéraire d'un Républicain espagnol.
  • Voici une liste de camps ayant fonctionné sous le régime de Vichy. Certains ont été mis en place sous la IIIème République, notamment les camps de réfugiés espagnols qui continuent à être internés.

    Le Mémorial de la Shoah a également dressé une carte de lieux d'internement en France.

    CampDescription
    Agde

    Le camp d'Agde fut utilisé de fin 1940 à août 1943 comme centre de rassemblement des étrangers. Le régime y interne des juifs dont de nombreux seront déportés.

    Aincourt

    Le Centre de Séjour Surveillé d’Aincourt est installé en octobre 1940 dans un bâtiment du sanatorium d’Aincourt alors désaffecté. Des détenus politiques (communistes) y sont internés jusqu’en mai 1942 avant d’être transférés vers d’autres camps. Il devient alors un camp pour femmes (juives, tziganes et résistantes) de mai au 15 septembre 1942, date à laquelle le camp est définitivement fermé.

    Albi : camp de la Viscose

    Sous le régime de Vichy, le camp de la Viscose à Albi a été utilisé comme lieu d’internement de juillet 1940 à août 1941. Des G.T.E. lui sont rattachés.

    Arandon
    Argelès-sur-mer

    Le régime de Vichy utilise les baraquements pour y interner des espagnols, des membres des brigades internationales, des juifs et des tziganes.

    Le camp ferme à la fin de 1941.

    Aspres-sur-Buech

    Le camp d’Aspres-sur-Buech a été fermé en 1942.

    Beaune-la-Rolande
    Bourg-Lastic

    Sous le régime de Vichy, le camp de Bourg-Lastic a été utilisé pour l'internement des juifs, ainsi que pour héberger des chantiers de jeunesse.

    Brens

    En novembre 1940, des juifs sans ressource ayant fuit l’avancée allemande sont internés à Brens. Ils sont transférés aux camps de Noé et du Récébédou en mars 1941.

    Le 31 décembre 1941, le camp de Brens devient un camp d’internement pour femmes sous le dénomination de « camp de concentration de Brens ». Le 14 février 1942, 320 femmes (militantes politiques et syndicalistes, juives, espagnoles, détenues de droit commun) et 26 enfants y sont transférés depuis le camp de Rieucros-Mende.

    Caylus
    Chibron (par Signes)

    Le camp de Chibron a fonctionné de juin 1940 à février 1941. Il est installé sur le domaine militaire de Chibron, près de Signes dans le Var. Il accueille des réfugiés belges et des détenus de droit commun dans un premier temps mais devient centre de séjour surveillé pour internés politiques à partir de septembre 1940. Le camp est fermé en février 1941 et les internés sont transférés à Fort-Barraux (Isère) et à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn).

    Choisel-Chateaubriand
    Clairvaux : prison
    Compiègne (Frontstalag 122)
    Drancy
    Fort-Barraux
    Gurs

    Sous le régime de Vichy les juifs étangers sont internés dès la mise en place des lois sur le statut des juifs d'octobre 1940. Ainsi le camp de Gurs comme de nombreux autres camps hérités de la IIIème République devient un rouage de la politique antisémite de Vichy. Nombres d'internés indésirables sous la IIIème République étaient d'ailleurs des juifs allemands.

    La loi sur la situation des étrangers en surnombre dans l'économie nationale du 27 septembre 1940 transforme les Compagnies de Travailleurs Etrangers (basés sur le volontariat) en Groupements de Travailleurs Etranger (au sein desquels l'incorporation est forcée).

    La 182ème CTE basée à Gurs devient ainsi le 182ème GTE. Arrive également à Gurs le 722ème GTE, probablement fin 1940.

    A fin 1940, le camp de Gurs est quasiment exclusivement peuplé de juifs et d'internés politiques, les Espagnols ayant preque tous été transférés vers d'autres camps, notamment vers le camps de Rivesaltes.

    A partir d'août 1942, le régime de Vichy livre au régime nazi des milliers de juifs détenus en zone sud en vue de leur déportation en Allemagne. 3 900 juifs interné à Gurs seront ainsi envoyés au camp de Drancy en zone nord puis de la vers les camps de concentration et d'extermination.

    Le 1er novembre 1943 le camp est dissout mais il reste toutefois quelques internés : des nomades, des femmes. Tous les juifs ont été déportés.

    Les derniers internés sont libérés à la Libération de la région le 25 août 1944.

    La Guiche : sanatorium
    Le Vernet

    Sous le régime de Vichy, le camp du Vernet reste un camp répressif. En 1942, lors des grandes rafles antisémites, des juifs y sont internés avant d’être déportés. Les derniers internés présents au camp en juin 1944 sont déportés au camp de Dachau.

    Les Milles

    Le camp des Milles a fonctionné sous le régime de Vichy. Il a été un des points de destination des internés évacués du Nord et de l'Est lors de l'offensive allemande et de la débacle de mai-juin 1940.

    Limoges
    Loriol

    Le camp de Loriol fonctionne à nouveau sous le régime de Vichy pour interner des indésirables étrangers du 25 août 1940 au 5 mars 1941.

    source : d'après Des Indésirables, réf. citée.

    Marseille : hôtels Bompard, Levant, Terminus

    Les hôtels Bompard, du Levant et Terminus à Marseille sont réquisitionnés pour y interner des femmes et enfants juifs. Ces hôtels sont des annexes du camp des Milles.

    Nexon
    Noe
    réf. 1 De Vichy à la Quatrième République : le camp de Noé (1943-1945), Éric Malo, Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale Année 1992 Volume 104 Numéro 199 pp. 441-458.

    Le camp de Noe est, avec le camp de Recebedou, l'un des deux camps-hopitaux ouverts en février 1941 par le ministre de l'intérieur de Vichy Marcel Peyrouton et destinés à interner les ménages agés de plus de soixante ans et les infirmesréf. 1. Ils devaient recevoir les internés trop agés ou trop affaiblis pour supporter les conditions sanitaires déplorables des immenses camps de la zone sud comme le camp de Gurs.

    Paris : caserne des Tourelles
    Paris : prison du Cherche-Midi
    Pithiviers

    Le camp de Pithiviers, ouvert initialement comme camp de prisonniers de guerre, devient en mai 1941 un camp d’internement pour les Juifs arrêtés lors de rafles organisées par les autorités de Vichy. C’est un camp de la zone occupée co-administré par la préfecture du Loiret et les autorités allemandes

    Poitiers
    Recebedou à Portet-sur-Garonne

    Le camp de Recebedou est, avec le camp de Noe, l'un des deux camps-hôpitaux ouverts en février 1941 par le ministre de l'intérieur de Vichy Marcel Peyrouton et destinés à interner les ménages agés de plus de soixante ans et les infirmes. Le camp a une capacité de 1 400 places. Les conditions d'internement se dégradent rapidement en raison du manque d'équipement et de médicaments. 314 personnes décèdent au cours de leur internement au camp du Recebedou.

    Des juifs internés sont livrés aux autorités nazies et déportées via Nancy.

    Le camp est fermé en septembre 1942.

    Rieucros-Mende

    Sous de le régime de Vichy, le camp de Rieucros-Mende est un lieu d’internement pour femme jusqu’au transfert des internées au camp de Brens le 13 février 1942.

    Rivesaltes : camp Joffre
    Saint-Martin-de-Ré : citadelle

    Centre de Travailleurs Surveillés de Saint-Martin-en-Ré sur l’île de Ré

    Saint-Paul d'Eyjeaux

    Le camp de Saint-Paul d’Eyjaux a été créé le 30 octobre 1940 afin dy recevoir des internés politiques, essentiellement communistes.

    Le camp a fonctionné jusqu’à la Libération en août 1944.

    Saint-Sulpice-la-Pointe
    Septfonds : camp de Judes

    Le régime de Vichy recrée un camp pour étrangers le 2 janvier 1941. Le 302e GTE, composé uniquement de juifs (groupement dit palestinien y est assigné.

    Le camp pour étrangers est désaffecté du 28 mai 1941 à août 1942. Le 302e GTE est alors affecté à la caserne Guibert à Montauban.

    Les juifs raflés et le 302e GTE sont de nouveau internés à Sepfonds à partir d'août 1942. Les juifs sont peu à peu livrés aux Allemands et déportés. La plupart ne reviendra pas des camps de la mort.

    Sisteron
    Vals-les-Bains

    L’établissement d’internement administratif de Vals-les-Bains, installé dans le Grand Hôtel des Bains de cette ville thermale en janvier 1941, était un lieu d’internement pour personnalités politiques de la IIIème République tenus pour responsables de la défaite de 1940. Le 30 avril 1941 les deux derniers internés, Paul Reynaud et Georges Mandel, sont transférés en résidence surveillée à la villa La Chataigneraie également à Vals-les-Bains.
    En octobre 1941, l’établissement d’internement administratif est de nouveau installé dans les locaux du Grand Hôtel des Bains en raison de la condamnation de Paul Raynaud et de Georges Mandel, ainsi que l’arrivée de nouveaux internés.

    L’établissement ferme définitivement le 28 novembre 1942 avec le transfert à Evaux-les-Bains des 11 derniers internés.

    source : Des Indésirables – Les camps d’internement et de travail dans l’Ardèche et la Drôme durant la Seconde Guerre Mondiale – V. Giraudier, J. Sauvageon, H. Mauran, R. Serre, Ed. Peuple Libre & Notre Temps, 1999.

    Voves

    Le centre de séjour surveillé de Voves en Eure-et-Loire était un camp pour détenus politiques ouvert le 5 janvier 1942. Il a fonctionné jusqu’au 9 mai 1944.

    Les mouvements de prisonniers d'un camp à l'autre étaient fréquents.

    Le service social des étrangers

    Le Service Social des Etrangers est officiellement créé par une circulaire interministérielle du 4 juillet 1941. Il complète le dispositif des GTE en créant et gérant de nombreux lieux d'internement pour d'une part les familles de travailleurs incorporés aux GTE, et d'autre parts les hommes dispensés d'incorporation car agés ou malades.

    Lieu Dates de fonctionnement Population Commentaire, documents et liens
    Centre n°12 bis de La Meyze (Haute-Vienne) 18 septembre 1942
    - fin 1948
    Centre n°14 bis de Sereilhac (Haute-Vienne) 18 novembre 1942
    - 14 janvier 1947
    Centre n°16 bis de Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze) 12 janvier 1943
    - 1945
    Asile départemental de Rabès (Corrèze)
    annexe du Centre n°16 bis
    12 janvier 1943
    - 1945

    Assistance et secours auprès des étrangers Le Service Social d'Aide aux Émigrants (SSAE) 1920-1945, Thèse de doctorat en Histoire de Lucienne Chibrac, 2004

     
     

         
     
    Carte envoyée d'Espagne en octobre 1943 à destination d'un interné juif allemand au Service Social des Etrangers de Sereilhac en Haute-Vienne. Le texte en allemand évoque du courrier reçus d'amis "vraissemblament désormais arrivés en Palestine". Censure espagnole et censure allemande Ay de l'ABP Bordeaux.
     

    De l'internement à la déportation

    La déportation des politiques (résistants, opposants) et des juifs est mise en place sous l'impulsion des nazis qui s'appuient sur la collaboration active des autorités françaises.

    Le décret allemand Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard) du 7 décembre 1941 instaure la déportation des opposants et ennemis du Reich vers les camps nazis.

    Par ailleurs les persécutions contre les juifs se multiplient depuis l'arrivée au pouvoir des nazis et s'intensifient particulièrement en 1941 (exécutions des juifs par les Einsatzgruppen lors de l'attaque de l'U.R.S.S. par l'Allemagne, multiplication des rafles), la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942 réunissant des hauts fonctionnaires nazis entérine les modalités de mise en place de la solution finale voulue par Hitler, c'est à dire l'extermination sytématique des juifs à l'échelle européenne. La solution finale se traduit par la mise en place des convois de déportation constitués de juifs internés.

    Les exigences allemandes, relayées par le général SS Carl Oberg en charge du territoire français depuis le 1er juin 1942, deviennent de plus en plus pressantes tandis que la volonté de collaboration française est elle de plus en plus zélée. Les internés juifs de la zone sud sont acheminés vers les camps de transit de Pithivier (Loiret) et de Beaune-la-Rolande (Loiret) puis vers les camps de Compiègne-Royallieu (Oise) et Drancy (Seine) d'où partent les convois vers les camps de concentration et d'extermination allemands.

    Les détenus politiques sont eux acheminés vers le camp de Compiègne-Royallieu d'où partent également les convois vers les camps allemands.

  • Rafle du billet vert 14 mai 1941 : convocation de 6 700 juifs étrangers masculins de 18 à 40 ans habitant de la régions parisienne. 3 700 répondent à l'appel et sont immédiatement internés dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande.

  • Rafle de Paris du 20 au 24 août 1941 : arrestation par la police française et la Feldgendarmerie allemande de 4 230 juifs masculins français et étrangers de 18 à 50 ans sur ordre du SS Theodor Dannecker. Les juifs arrêtés sont conduits au camp de Drancy ouvert en prévision de cette rafle.

  • Rafle des notables du 12 décembre 1941 : arrestation par la police française et la Gestapo de 743 juifs français, transférés au camp de Compiègne-Royallieu.

  • Conférence de Wannsee du 20 janvier 1942 : réunion à Berlin de hauts-fonctionnaires nazis afin d'entériner les modalités de mise en place de la solution finale : déportation vers l'est, travail forcé jusqu'à la mort et assassinat des survivants.

  • Premier convoi de déportés à destination d'Auschwitz au départ de France, le 27 mars 1942 : ce convoi part de Drancy avec 565 juifs, puis fait halte au camp de Compiègne-Royallieu où 547 autres juifs, essentiellement arrêtés lors de la rafle des notables du 12 décembre 1941, sont embarqués.

  • Départ du convoi des 45 000 de Compiègne-Royallieu le 6 juillet 1942 : ce convoi est composé de 1 175 prisonniers politiques, essentiellement communistes, déportés vers Auschwitz où leur numéro d'immatriculation sera dans la série des 45 000.

  • Rafle du Vel' d'Hiv' des 16 et 17 juillet 1942 : arrestation par la police française de 13 000 juifs hommes, femmes et enfants. Ils sont provisoirement parqués au vélodrome d'hiver dans le 15ème arrondissement de Paris, puis dans les camps de transit de Pithivier (Loiret) et de Beaune-la-Rolande (Loiret) et Drancy avant d'être tous déportés à Auschwitz.

  • Transfert des internés juifs du camp de Gurs à Drancy : du 6 août 1942 au 3 mars 1943, 6 convois d'internés au départ du camp de Gurs et à destination du camp de Drancy sont organisés. Les 4 000 internés sont ensuite déportés vers Auschwitz et Maidanek.

  • Libération du camp de Drancy le 18 août 1944.




         
     

    Lettre envoyée le 7 avril 1943 par un interné du camp de Pithiviers. L’expéditeur a utilisé un formulaire pré-imprimé du camp. Cachet de censure de la surété nationale en charge de la surveillance.

     
     


         
     

    Carte adressée le 3 juin 1943 à un interné à l’infirmerie III du camp de Drancy. Cachet de contrôle du camp, la censure étant effectuée par la préfecture de police.

     
     


         
     

    Carte postale envoyée de Paris le 5 janvier 1945 à destination de Haïfa (Palestine) évoquant les rafles et déportations dont ont été victimes les juifs. Le texte mentionne notamment la rafle du Vel’ d’Hiv’ (16 juillet 1942) et le camp de transit de Drancy en région parisienne où étaient parqués les juifs avant leur déportation.