Le débarquement allié en Afrique du Nord


La une de l'édition spéciale du Daily Mail du 9 novembre au soir : Alger capitule.
 



Entiers Pétain de correspondance interzones envoyés l'un le 5 novembre 1942, l'autre le 16 novembre 1942, de Ligugé dans la Vienne vers le Maroc, non acheminés et retournés à l'envoyeur en raison de l'interruption des relations postales suite au débarquement allié en Afrique du Nord.
Le premier porte la griffe "service interrompu - retour à l'envoyeur", le second "retour à l'envoyeur - relations suspendues"

Au matin du 8 novembre 1942, alors que les autorités françaises tenaient pour "impossible" un débarquement allié en Afrique du Nord, 300 navires américains et britanniques abordent les côtes du Maroc à l'Algérie et débarquent 100 000 hommes.

Le débarquement allié provoque immédiatement l'interruption des relations postales entre la métropole et les colonies françaises d'Afrique restées fidèles à Vichy : Afrique du Nord et Afrique Occidentale Française.

A Alger, un putsch organisé par la résistance permet aux alliés de prendre la ville sans résistance.

Au Maroc, la résistance des forces Vichystes est plus virulente : plusieurs jours de combats font des centaines de morts, mais la lutte se solde par la reddition des troupes vichystes.

En Tunise, les combats contre l'Afrikakorps se poursuivent durant la campagne de Tunisie.

Toutefois la victoire alliée, loin d'avoir clarifié la situation politique, a au contraire créé un imbroglio qui mettra plus d'un an à se dénouer. En effet, les Etats-Unis se défient de de Gaulle et font confiance aux Vichystes Darlan et Giraud.

Le 9 novembre 1943, après un an de conflit entre les deux hommes, de Gaulle obtient l'éviction de Giraud du CFLN et en prend seul la direction.

La campagne de Tunisie (novembre 1942 - mai 1943)

Alors que l'affrontement politique se joue à Alger, la bataille entre forces de l'Axe et alliés se poursuit en Tunisie. Au terme de six mois d'affrontement, les alliés l'emportent sur l'Afrika Korps et les forces italiennes.

Durant cette période, les relations postales sont extrêmement difficiles avec la métropole, comme en témoigne la carte ci-dessous.

     
 
Carte postale officielle envoyée le 23 février par le SCOM (Service Central des Œuvres de la Marine) de l'hôtel du Helder à Vichy (où était hébergé l'Amirauté) témoignant des difficultés de communication entre la métropole et la Tunisie en proie aux combats entre Alliés débarqués en Afrique du Nord et forces de l'Axe.