Les organes exécutifs de la France Libre

La création de la France Libre

Refusant la demande d'armistice formulée par le gouvernement français du maréchal Pétain, le Général de Gaulle lance depuis Londres son célèbre appel du 18 juin 1940 (qui n'a pas été enregistré). Par cette allocution, il appelle les Français à refuser la capitulation, et à le rejoindre à Londres afin de poursuivre le combat. Quelques jours après, il est reconnu par le gouvernement britannique, toujours en guerre contre l'Allemagne, comme le chef des Français Libres.

Le général de Gaulle installe le 24 juillet 1940 son Quartier Général au 4 Carlton Gardens, SW1 à Londres.

 

Enveloppe envoyée de Johannesbourg le 1er septembre 1941 adressée au général de Gaulle à son quartier général installé au 4 Carlton Gardens. Le chiffre 2 rouge est une marque de censure des Forces Françaises Libres à Londres.

  

Enveloppe envoyée de Calcutta le 2 septembre 1941 (ayant au dos le slogan France toujours et le logo de la France Libre dans les établissements français de l'Inde) et adressée au Quartier Général de la France Libre, siège londonien du Général de Gaulle, dont l'adresse était le 4 Carlton Gardens.

  

Enveloppe recommandée envoyée le 24 septembre 1941 de Camberley (où se trouvait un centre de formation des Forces Françaises Libres) et adressée au général Petit, chef d'Etat-Major du général de Gaulle, au quartier général de la France Libre installé au 4 Carlton Gardens.

La France Libre avait également des bureaux londoniens à Dolphin Square, St James Square ou encore Hill Street.
  

Enveloppe envoyée de Londres le 12 août 1942 envoyée à un religieux, probablement aumonier des Forces Françaises Libres au quartier général des FFL à Dolphin Square, redirigée vers St James Square. La lettre a été contrôlée par la censure FFL (bande Censure FFL et chiffre 2 en rouge). On remarque l'utilisation de l'étiquette "war economy label" qui permettait de réutiliser une enveloppe et ainsi d'économiser le papier.

Les officiers des Forces Françaises Libres étaient formées au camp d'Old Dean à Camberley dans le Surrey.
  

Enveloppe envoyée de Montreal le 11 septembre 1941 envoyée à un officer des Forces Françaises Libres en formation au camp britannique de Camberley. La lettre a été ouverte par la censure FFL (bande de censure FFL et chiffre 6 dans un cercle).

  

Etonnante enveloppe envoyée par avion d'Afrique Equatoriale Française Libre comme l'attestent l'affranchissement, l'adresse de retour (au Gabon) et le contrôle postale d'AEF, probablement acheminée non postalement d'AEF aux bureaux des FFL à Londres, contrôlée par les FFL à Londres (bande de censure FFL et chiffre 7 dans un cercle) et remise au bureau SW1 à Londres à proximités des bureaux de la France Libre.

Le Comité National Français (Londres)

C'est à cette même adresse au 4 Carlton Gardens que siège le Comité National Français créé le 24 septembre 1941 par une ordonnance de la France Libre. Cette instance est l'organe exécutif de la France Libre, devenue le 13 juillet 1942 la France Combattante. Elle est remplacée le 3 juin 1943 par le Comité Français de la Libération Nationale à Alger.

  

Enveloppe envoyée du Comité National Français(Commissariat à l'Intérieur et au Travail) à Londres le 7 octobre 1942 Pour New-York.

Le réseau de représentations diplomatiques françaises étant à la main du régime de Vichy, le CNF développe son propre réseau de délégués.

  

Enveloppe envoyée de Londres le 23 septembre 1942 et adressée au délégué du Comité National Français en Uruguay.

Le Comité Français de la Libération Nationale (Alger)

Suite au débarquement allié en Afrique du Nord (8 novembre 1942), puis au bras de fer de Gaulle-Giraud, l'Afrique du Nord rallie la France Combattante. Le CFLN est créé en fusionnant le Commandement en chef français civil et militaire du général Giraud (pro Vichy) et le Comité National Français de de Gaulle.

Dans un premier temps, le CFLN est doté d'un bureau de poste annexe nommé Alger-F.

  

Enveloppe expédiée par avion par le commissariat aux colonies du CFLN, postée du bureau Alger-F le 23 août 1943 et à destination de Douala (Cameroun français).
  

Enveloppe expédiée par avion par le commissariat aux finances du CFLN, postée du bureau Alger-F le 3 décembre 1943 et à destination de la Martinique. Marque de transit de la censure britannique à Lagos (Nigeria britannique), transport par avion de la Pan-Am via la route FAM-18 de Lagos à Miami, contrôle postal américain, contrôle postal Martiniquais et arrivée à Fort-de-France le 31 janvier 1944.

Par un arrêté du 28 février 1944, le bureau Alger-F prend le nom d'Alger-Comité de la Libération

  

Enveloppe expédiée par avion par le commissariat aux finances du CFLN, postée du bureau Alger-Comité de la Libération le 1er juin 1944, à destination du trésorier payeur de la délégation du CFLN à Londres.
  

Bande de Journal Officiel de la République Française envoyé d'Alger le 8 août 1944 par avion pour Cayenne (Guyanne française). L'achemeninement par avion est payé par un spectaculaire affranchissement à 342 F. oblitéré par le cachet du bureau Alger-Comité de la Libération. Cachet Cayenne-France Libre du 8 septembre 1944 à l'arrivée.

Le CFLN installé à Alger avait une représentation permanente à Londres. Cette représentation disposait de ses propres cachets.


Enveloppe non affranchie du 17 décembre 1943 envoyée par la délégation du CFLN à Londres à destination de l'Association des amis des Volontaires Français à L'institut français de Londres, vraissemblablement acheminée par porteur et non pas par voie postale britannique. La section du courrier de la Délégation disposait de son propre cachet à date.

Enveloppe non voyagée avec le cachet du Gouvernement Provisoire à Alger.

Le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) à Alger

Le 3 juin 1944, le Comité Français de la Libération Nationale devient le Gouvernement Provisoire de la République Française.

Du 3 juin 1944 à fin août 1944, le GPRF siège à Alger. Il est doté à partir du 23 août 1944 d'un cachet gouvernement provisoire Alger qui est utilisé jusqu'en octobre 1944, ce qui explique sa relative rareté.

  

Lettre envoyée par le chef de cabinet du gouverneur général de l'AEF à destination d'Alger. La lettre a voyagé hors du circuit postal de l'AEF vers Alger et a été remise au bureau de poste du Gouvernement Provisoire le 20 septembre 1944.

Le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) à Paris

Le 25 août 1944, le général de Gaulle arrive dans paris libéré. Après avoir prononcé sa célèbre allocution depuis l'hôtel de ville ("Paris, Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré !") il s'installe au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, en tant que chef du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF).




     
 

Lettre envoyée le 19 septembre 1944 par le secrétariat particulier du général de Gaulle alors revenu à Paris. La lettre a été recommandée d’office.

 
 


     
 

Lettre envoyée le 23 septembre 1944 de Paris et adressée au générale de Gaulle, chef du Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF), revenu dans Paris libéré depuis moins d’un mois et installé dans les locaux du ministère de la guerre, rue Saint-Dominique. La lettre simple a été recommandée d’office, privilège du courrier adressé au chef de l’État.

 
 

Le 31 août 1944, après la Libération de Paris, le GPRF reprend possession des ministères parisiens jusqu'à la promulgation de la Constitution de la 4e République le 27 octobre 1946.