La libération de la Corse

L'armistice de Cassabile entre l'italie Mussolinienne et les alliés est signé le 3 septembre 1943. Par ce texte l'Italie cesse le combat, ce que les allemands considèrent comme une trahison de la part des italiens.

La résistance intérieure, soutenue par les alliés, somme le général Magli, chef de l'armée d'occupation italienne en Corse, de choisir son camp. Après quelques hésitations, le général Magli rejoint les alliés et le 8 septembre la résistance déclenche une insurrection contre l'occupant allemand.

L'insurrection se déroule du 8 septembre au 4 octobre 1943 et les allemands choisissent de se replier sans subir de dommages importants.

La Corse est ainsi libérée le 4 octobre 1943.




 

Enveloppe à en-tête du Comité Français de la Libération Nationale envoyée le 21 mars 1944 du Commissariat à la production et au commerce à Alger, à destination du préfet de la Corse qui est libérée depuis octobre 1943. La lettre est envoyée par avion en franchise partielle et l’affranchissement est oblitéré au moyen du timbre à date du Comité de la Libération à Alger.

 
 

La modification des relations postales

La libération de la Corse entraîne immédiatement l'interruption des relations postales avec la métropole, et la reprise des relations postales avec les colonies françaises, toutes sous contrôle de la France Combattante du Général de Gaulle, et donc par la voie d'Afrique du Nord, avec l'ensemble des pays alliés.

Les communications avec la France métropolitaine deviennent possibles uniquement par le biais des messages Croix-Rouge.

     
 
Message Croix-Rouge envoyé de Bastia du 5 février 1944 à destination de Paris. Depuis la Libération de la Corse, les relations postales sont interrompues et seules les communications par message Croix-Rouge sont possibles. Cachet d'arrivée le 6 juin 1944.

L'introduction des timbres-postes algériens et des Mariannes d'Alger

La Corse est le premier département français libéré. Une opération alliée appuyée par les forces françaises et la Résistance se déroule du 8 septembre au 4 octobre 1943

Dès le 6 décembre 1943, des timbres algériens sont vendus dans les bureaux de poste de l'île, à la fois pour faire face à la pénurie de figurines française, et en remplacement des timbres Pétain (qui ne sont toutefois pas interdits).

     
 
Enveloppe envoyée par avion de Bastia (Corse) le 17 décembre 1943 à destination de Tunis avec affranchissement mixte timbre français de type Pétain et timbre algérien. La Corse est alors libérée depuis octobre 1943 et les timbres algériens y sont utilisés depuis le 6 décembre 1943. Censure OH-1 de Corse.
 
 
     
 
Enveloppe envoyée par avion de Murato (Corse) le 9 février 1944 à destination de Grande-Bretagne avec affranchissement en timbres algériens. Double censure OH-1 de Corse et britannique.
 
 
     
 
Enveloppe envoyée de Calvi (Corse) le 13 avril 1944 à destination de Grande-Bretagne avec affranchissement mixte en timbres algériens et français. Double censure OH-2 de Corse et britannique.
 
 

En janvier 1944 apparaîssent en Corse les premiers timbres français de la Libération, les timbres à l'effigie de la Marianne de Fernez imprimés à Alger et libellés République Française - Postes.

     
 

Lettre envoyée de Bastia (Corse) le 8 février 1944 à destination d’Ajaccio (Corse) et affranchie au moyen d’un 1F50 Marianne d’Alger en circulation dans l’île libérée depuis janvier 1944.

 
 

Comme cette série ne comprenait pas d'entier postal, l'entier postal Marianne de Fernez à 1fr20 avec légende Postes - Algérie fut également utilisé

     
 
Entier postal type Marianne de Fernez postes Algérie utilisé en Corse libérée. Ces entiers ont été livrés courant 1944 et utilisés jusqu'à épuisement des stocks, ici le 20 janvier 1945.
 
 
 
 
Carton souvenir philatélique oblitéré à Belgodere (Corse) le 13 mars 1944, revêtu de différents timbres en circulation sur l'île : timbres algériens, émission du CFLN, marianne de Fernez